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Déclaration de la CGT du 6 Avril 2020

Sécurité des salariés.ées, des faits pas des paroles !!!

Dans un flash RH, la direction prétend « que sa priorité est d’assurer la sécurité de l’ensemble du personnel ».

En cette période, la seule façon efficace de protection reste le confinement, la reprise du travail même de façon partielle, fait courir un risque aux salariés.ées, à leurs familles et aux autres, d’autant que cela se fait sans masques de protection. La communication de la direction : dans certains services ou des cas possibles de COVID 19 ont étés déclarés, elle demande aux salariés.ées de ne pas le divulguer aux collègues, cela en dit long sur les véritables intentions de la direction. De plus certains salariés.ées volontaires ( ou n’ayant pas osé dire non), sont des personnes avec des pathologies à risque, dans quelle mesure le médecin du travail a été consulté pour donner son accord ou pas sur les volontaires appelés à travailler?

Les produits fabriqués par Continental ne sont pas vitaux en la période actuelle, ce ne sont pas des masques, des respirateurs, de la nourriture qui sont produits… Cela est d’autant plus irresponsable de maintenir un semblant de production, car la plupart des clients sont fermés, les concessionnaires fermés aussi, la population de plusieurs pays confinée, qui va acheter des voitures?

Le personnel passe à la caisse !!!

La direction vient de signer un accord d’entreprise avec certaines OS, visant à faire face à la crise générée par le COVID 19. Certains salariés.ées vont se voir imposer 5 jours de congés. Pour contribuer à l’effort collectif, d’autres se voient offrir le choix : soit de perdre 10% de salaire brut sur le mois de mai, soit de donner des congés et ou réduire leur compte CET. Une attention particulière en faveur du personnel en chômage partiel, est envisagée dans le cadre des NAO, autant dire le minimum patronal.

Cet accord et ses mesures de soi-disant « solidarité » n’ont pas lieu d’être. Pour la CGT : la seule mesure sociale est la prise en charge totale de la perte de salaire, par l’entreprise, qui en a les moyens. Pour la majorité des salariés, cadres, la convention collective prévoit déjà l’indemnisation du chômage partiel à 100 %. D’après nos calculs, la perte de salaire pour le personnel (non-cadre) au chômage se chiffre à 260K€ par mois au maximum CAF, et à peu près autant pour Vitesco. Autant dire une goutte d’eau en rapport au 170Millions d€ de trésorerie de Continental France (fin 2019).

« 100 % pour tous », personne ne doit perdre sur son salaire!

Le président de la république a demandé aux entreprises, notamment aux grands groupes de participer à l’effort économique, Continental France a perçu des dizaines de millions d’euros en aides diverses de la part du gouvernement. Mais sans aller jusque-là, avec les richesses produites par le personnel et capitalisées par Continental, la direction, le groupe, pourraient comme le prétend leur communication, être solidaires.

Pour Continental France et Vitesco, 1 mois de salaire pour l’ensemble du personnel représente 21M€, cela correspond à moins de 15% du montant de la trésorerie disponible (170M€).

Pour le groupe, 1 mois de salaire pour l’ensemble du personnel représente 980M€, à 30M€ prés c’est ce qui sera versé cette année aux actionnaires ( 950M€), cela sans prendre en compte les 4.9MD€ de trésorerie disponible au sein du groupe.

« Continental entreprise citoyenne et engagée, soucieuses de la santé des salariés.ées » ? Cela se juge aux actes .

La CGT demande le respect total du confinement, le paiement à 100 % des salaires perdus par le personnel en chômage technique, le retrait des mesures dites de « solidarité ».

ELECTIONS CSE : PROFESSION DE FOI

Des droits en recul !

Les élections des représentant.e.s du personnel au CSE arrivent (Comité Social et Économique qui remplacera le CE, les DP et le CHSCT) !
Les syndicats se réveillent et font entendre leur musique « grâce à nous tout va bien, nous signons tous les accords (ou presque), faites-nous confiance, nous sommes « réformistes!».
La réalité de notre vie quotidienne est bien sûr différente des discours, cela fait des années que patronat et gouvernement nous imposent ce qu’ils appellent des « réformes » qui sont en fait des reculs de nos droits. Et leur mise en place se traduit de plus en plus concrètement : nous reculons sur la formation, la santé, les salaires, les retraites, la précarité va encore augmenter, etc…
Seules des mobilisations collectives importantes peuvent modifier ce rapport de forces qui est actuellement favorable au patronat, le mouvement des gilets jaunes en est peut-être le signe précurseur. Assez de reculs sur nos droits !

LE CODE DU TRAVAIL « ALLÉGÉ », NOUVELLE CONVENTION COLLECTIVE …

Nous avons manifesté contre la loi El Khomry et les ordonnances Macron, sans être assez forts pour faire reculer les gouvernements. Les élections qui arrivent découlent des modifications apportées au code du travail : les délégué.e.s du personnel et le CHSCT disparaissent. Une partie seulement de leurs attributions sera reprise par le CSE.  L’objectif de cette loi : couper de plus en plus les élus et les syndicats des travailleurs et travailleuses et impliquer les organisations syndicales toujours plus dans la collaboration avec le patron.

            Le rôle important de proximité des délégué.e.s du personnel dans la défense des intérêts des salariés sera affaibli, mais les militant.e.s de la Cgt, connus pour leur efficacité dans ces domaines continueront à défendre les collègues dans leurs droits, leur dignité, pour leur santé physique et morale !

        La nouvelle convention collective de la métallurgie devait entrer en vigueur à la fin 2018 et a été reportée à la fin 2019 de nombreux points sont en recul par rapport à la convention actuelle, en particulier sur la reconnaissance des diplômes.

        On sait que la direction a anticipé cette règle depuis des mois déjà, «c’est le poste qui fixe le coefficient» dit-elle, ce qui oblige chaque salarié.e à revendiquer la reconnaissance de son diplôme (BTS par exemple) ; avec la nouvelle convention collective, finis les seuils d’entrée correspondants à des diplômes, le texte comble les désirs patronaux ! Pour les métiers d’ingénieurs, le même principe se développera avec la « pesée » des postes, et comme conséquences, des salaires qui pourront varier à la hausse ou à la baisse. Merci les « réformes » ! Avec les militant.e.s de la Cgt, nous nous battrons tous et toutes ensemble pour l’augmentation des salaires pour tous et toutes (et leur indexation sur la hausse des prix) !

LES PROCHAINES NÉGOCIATIONS : UNE MOBILISATION COLLECTIVE NÉCESSAIRE !

On sait que les accords de CPT seront renégociés en 2019, on sait moins qu’une des modifications imposées dans le code du travail fait que tous les accords sont devenus « à durée limitée », qu’ils seront tous remis sur la table au fur et à mesure de leur échéance, y compris pour CAF !Chaque négociation se fera sur la base d’un rapport de forces et dans un contexte où les droits des salarié.e.s ont été réduits et les possibilités données aux patrons augmentées. 

C’est donc notre capacité à nous mobiliser qui pèsera pour empêcher de nouveaux reculs  et pour défendre nos intérêts !

LE PASSÉ… ET L’AVENIR…

Qu’on se souvienne du plan « PP » ! La direction de Continental voulait imposer des plans « pérennité, productivité ». Il s’agissait de nous imposer des sacrifices sur différents aspects de nos conditions de travail (primes, jours de congés, suppression de divers avantages…). Le discours ressemblait à celui d’un gouvernement qui présente ses réformes comme vitales. Menaces de fermeture de site et de suppressions de postes, referendum, pression des autorités politiques, tout y est passé.

            Nous nous sommes largement mobilisés durant des mois et avons refusé ces accords. C’était tout simplement des moyens de chantage pour augmenter encore les bénéfices. Cela a été démontré dans les années qui ont suivi : sans ces plans, la société n’a pas cessé de battre des records de rentabilité ! 

            Nous avons fait la preuve de notre capacité de résistance collective, n’oublions pas ce passé, l’expérience nous sera utile dans un avenir proche !

N’oublions pas que nos augmentations de salaire n’ont jamais été aussi importantes que lorsque nous nous sommes mis en grève pour revendiquer notre dû. Mais n’oublions pas également que nous avons perdu le « talon » en 2018 parce que nous n’avons pas été assez nombreux et nombreuses pour l’imposer à la Direction !

La pression pour augmenter la compétitivité ne s’arrête pas, de nouvelles attaques viendront.  La quarantaine d’élu.e.s au CSE ne changera pas le rapport de force entre les salarié.e.s et la direction, les représentant.e.s de la Cgt mettrons tout en œuvre pour aider les salarié.e.s à se défendre eux-mêmes, défendre les emplois et les conditions de travail pour toutes et tous, toutes catégories, sur tous les sites, dans les deux sociétés, toutes et tous ensemble.

Elections CSE pour CAF et CPT :

Votez pour les candidat.e.s Cgt Continental !

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SEPARATION EN 2 SOCIETES : NOUS DEVRONS RESTER MOBILISES !

AU NIVEAU DU GROUPE

Le board a décidé de diviser le groupe Continental en 3 entités. Ses objectifs sont financiers et visent à faire encore plus de bénéfices avec le travail des 240 000 salarié.e.s. L’introduction en bourse de la nouvelle société Powertrain lui permettra tous les jeux possibles, recherche d’investisseurs, fusions, acquisitions, etc… Le groupe annonce vouloir rester majoritaire dans la nouvelle société, l’appel à des « investisseurs » semble être motivé par une volonté d’absorber d’autres sociétés ou morceaux de sociétés.Il s’agit du jeu de Monopoly mondial à travers 26 pays pour Continental ; les grands groupes se restructurent pour se positionner et se partager les marchés.

Rien à voir avec l’intérêt des salarié.e.s… qui sont transférés avec les machines !

AU NIVEAU DE CAF ET DE LA FRANCE

Cette décision s’applique dans plus de 70 sites Continental dans le monde, dans quelques cas très minoritaires cela se traduira par une division de sites en 2 sociétés distinctes ; le board confie cette tâche aux directions locales, en fonction de la législation du pays. C’est le cas de CAF SAS en France.

C’est donc la direction française qui prépare les décisions qui vont nous concerner directement et cela se passe dans le nouveau contexte du droit du travail mis en place par les lois Macron-El Kohmry. Le mode de représentation des salariés change avec un CSE (Comité Social et Economique) à la place du CE (Comité d’Entreprise)  et la disparition des DP (Délégués du Personnel) et CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail).

Le risque de dégradation de nos conditions générales d’emploi est donc important :

  • Division introduite entre les sites qui fonctionnent jusqu’à maintenant comme un ensemble solidaire ;
  • Renégociation des accords d’entreprise sur la base d’une représentativité syndicale qui sortira des prochaines élections.

DIVISION ENTRE LES SITES ?

            Depuis 30 ans, à chaque fois que nous avons dû nous mobiliser pour défendre nos droits, nous l’avons fait ensemble sur les 3 sites (Toulouse, Foix, Boussens). Ceci est un élément du rapport de forces car on connait la sensibilité de la direction à la sortie des pièces des usines. Quand les lignes des clients ne sont plus approvisionnées, les négociations changent de ton !

            La séparation en deux sociétés va nous obliger à nous adapter pour les prochaines négociations salariales, ou la re-négociation des accords d’entreprise. Deux CSE (ex CE), des équipes syndicales coupées en deux, et pourtant nous aurons besoin d’une mobilisation commune !

            Les 2 sociétés différentes issues de la séparation continuerons encore longtemps à s’influencer et si une attaque survenait dans l’une des deux (sur le temps de travail par exemple), cela aurait vite des conséquences dans l’autre, notre destin restera lié !

            Dans tous les cas il faut bien penser dès maintenant à préserver et développer tous les liens de solidarité entre les sites, ils sont importants pour l’avenir !

 RE-NEGOCIER LES ACCORDS D’ENTREPRISE

 La direction le dit dans sa communication aux salarié.e.s, les accords d’entreprise actuels seront appliqués dans la nouvelle société… au début ! Mais au cours d’une période de 15 mois, ils seront renégociés, et pourront évoluer !

            Qu’est-ce que cela veut dire, dans quel sens, « l’évolution » ?

Il faut se remettre dans le contexte général : la Convention Collective va changer à la fin de l’année et c’est le patronat qui a imposé ses modifications sur de nombreux points. En même temps, les lois Macron-El Kohmry ont simplifié la tâche des patrons pour imposer les modifications qu’ils souhaitent au niveau de l’entreprise.

            Dans ce contexte « négocier un accord d’entreprise » demandera une mobilisation plus importante des salarié.e.s pour éviter un recul.

LE MESSAGE DE LA DIRECTION : « AYEZ CONFIANCE » !

Après les messages du groupe, au départ, c’est maintenant la direction française qui communique sur son projet. Elle se veut rassurante et demande même dans certaines réunions aux syndicats de « rassurer les salarié.e.s » !

Nous pensons plutôt que le rôle d’un syndicat est de rester les yeux ouverts avec les salarié.e.s, prêt à faire face et lucide sur l’avenir. Les intérêts des salarié.e.s et ceux de la direction s’opposent et cela ne change pas dans cette nouvelle situation. Sur tous les points les plus importants dans la vie des travailleurs, salaires, conditions de travail, embauche, la politique de la direction ne va pas changer. Au contraire : le nouveau directeur des usines, venu présenter cette scission, parlait d’un « nouveau challenge pour les équipes », ce qu’il faut traduire par « on va vous demander plus de travail pour moins d’argent » !

La réduction des effectifs ouvriers dans les usines se traduit par une augmentation des cadences. Maintenant, un opérateur doit piloter deux lignes (voire trois) alors qu’il y a quelques années il y avait plusieurs ouvriers par ligne : du coup c’est la course en permanence. Cela va-t-il changer demain ?

La précarité atteint des niveaux jamais vus, intérim dans les ateliers de fabrication et sous-traitance dans les secteurs de R&D. Des embauches conséquentes seront-elles décidées, comme ce serait nécessaire ? Les 2 nouvelles entités prendront-elles plus en compte les intérêts des salarié.e.s ? La réponse est non.

Nous avons été échaudés par les expériences des dernières années, les promesses et engagements non tenus : Clairoix, Rambouillet… Plus récemment à Cergy, la direction s’était engagée à maintenir les emplois sur le site et au bout d’un an elle annonçait le transfert de l’activité « hard » à Toulouse.

Nous pensons que les salarié.e.s doivent compter sur leurs propres forces, doivent conserver les liens de solidarité construits entre les sites et ne pas se laisser diviser.

Que valent les « engagements » d’aujourd’hui ? Quand nous serons dans deux sociétés et qu’il faudra renégocier tous les accords d’entreprise, nous ne pourrons compter que sur nous-même et notre mobilisation pour ne pas voir nos conditions de travail se dégrader encore plus (horaires, salaires, protection sociale, santé…).

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C’est le moment de se syndiquer, ensemble nous serons plus forts !    Contactez  un militant.e. de la Cgt ou écrire à :  cgtcontinental@free.fr