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SEPARATION EN 2 SOCIETES : NOUS DEVRONS RESTER MOBILISES !

AU NIVEAU DU GROUPE

Le board a décidé de diviser le groupe Continental en 3 entités. Ses objectifs sont financiers et visent à faire encore plus de bénéfices avec le travail des 240 000 salarié.e.s. L’introduction en bourse de la nouvelle société Powertrain lui permettra tous les jeux possibles, recherche d’investisseurs, fusions, acquisitions, etc… Le groupe annonce vouloir rester majoritaire dans la nouvelle société, l’appel à des « investisseurs » semble être motivé par une volonté d’absorber d’autres sociétés ou morceaux de sociétés.Il s’agit du jeu de Monopoly mondial à travers 26 pays pour Continental ; les grands groupes se restructurent pour se positionner et se partager les marchés.

Rien à voir avec l’intérêt des salarié.e.s… qui sont transférés avec les machines !

AU NIVEAU DE CAF ET DE LA FRANCE

Cette décision s’applique dans plus de 70 sites Continental dans le monde, dans quelques cas très minoritaires cela se traduira par une division de sites en 2 sociétés distinctes ; le board confie cette tâche aux directions locales, en fonction de la législation du pays. C’est le cas de CAF SAS en France.

C’est donc la direction française qui prépare les décisions qui vont nous concerner directement et cela se passe dans le nouveau contexte du droit du travail mis en place par les lois Macron-El Kohmry. Le mode de représentation des salariés change avec un CSE (Comité Social et Economique) à la place du CE (Comité d’Entreprise)  et la disparition des DP (Délégués du Personnel) et CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail).

Le risque de dégradation de nos conditions générales d’emploi est donc important :

  • Division introduite entre les sites qui fonctionnent jusqu’à maintenant comme un ensemble solidaire ;
  • Renégociation des accords d’entreprise sur la base d’une représentativité syndicale qui sortira des prochaines élections.

DIVISION ENTRE LES SITES ?

            Depuis 30 ans, à chaque fois que nous avons dû nous mobiliser pour défendre nos droits, nous l’avons fait ensemble sur les 3 sites (Toulouse, Foix, Boussens). Ceci est un élément du rapport de forces car on connait la sensibilité de la direction à la sortie des pièces des usines. Quand les lignes des clients ne sont plus approvisionnées, les négociations changent de ton !

            La séparation en deux sociétés va nous obliger à nous adapter pour les prochaines négociations salariales, ou la re-négociation des accords d’entreprise. Deux CSE (ex CE), des équipes syndicales coupées en deux, et pourtant nous aurons besoin d’une mobilisation commune !

            Les 2 sociétés différentes issues de la séparation continuerons encore longtemps à s’influencer et si une attaque survenait dans l’une des deux (sur le temps de travail par exemple), cela aurait vite des conséquences dans l’autre, notre destin restera lié !

            Dans tous les cas il faut bien penser dès maintenant à préserver et développer tous les liens de solidarité entre les sites, ils sont importants pour l’avenir !

 RE-NEGOCIER LES ACCORDS D’ENTREPRISE

 La direction le dit dans sa communication aux salarié.e.s, les accords d’entreprise actuels seront appliqués dans la nouvelle société… au début ! Mais au cours d’une période de 15 mois, ils seront renégociés, et pourront évoluer !

            Qu’est-ce que cela veut dire, dans quel sens, « l’évolution » ?

Il faut se remettre dans le contexte général : la Convention Collective va changer à la fin de l’année et c’est le patronat qui a imposé ses modifications sur de nombreux points. En même temps, les lois Macron-El Kohmry ont simplifié la tâche des patrons pour imposer les modifications qu’ils souhaitent au niveau de l’entreprise.

            Dans ce contexte « négocier un accord d’entreprise » demandera une mobilisation plus importante des salarié.e.s pour éviter un recul.

LE MESSAGE DE LA DIRECTION : « AYEZ CONFIANCE » !

Après les messages du groupe, au départ, c’est maintenant la direction française qui communique sur son projet. Elle se veut rassurante et demande même dans certaines réunions aux syndicats de « rassurer les salarié.e.s » !

Nous pensons plutôt que le rôle d’un syndicat est de rester les yeux ouverts avec les salarié.e.s, prêt à faire face et lucide sur l’avenir. Les intérêts des salarié.e.s et ceux de la direction s’opposent et cela ne change pas dans cette nouvelle situation. Sur tous les points les plus importants dans la vie des travailleurs, salaires, conditions de travail, embauche, la politique de la direction ne va pas changer. Au contraire : le nouveau directeur des usines, venu présenter cette scission, parlait d’un « nouveau challenge pour les équipes », ce qu’il faut traduire par « on va vous demander plus de travail pour moins d’argent » !

La réduction des effectifs ouvriers dans les usines se traduit par une augmentation des cadences. Maintenant, un opérateur doit piloter deux lignes (voire trois) alors qu’il y a quelques années il y avait plusieurs ouvriers par ligne : du coup c’est la course en permanence. Cela va-t-il changer demain ?

La précarité atteint des niveaux jamais vus, intérim dans les ateliers de fabrication et sous-traitance dans les secteurs de R&D. Des embauches conséquentes seront-elles décidées, comme ce serait nécessaire ? Les 2 nouvelles entités prendront-elles plus en compte les intérêts des salarié.e.s ? La réponse est non.

Nous avons été échaudés par les expériences des dernières années, les promesses et engagements non tenus : Clairoix, Rambouillet… Plus récemment à Cergy, la direction s’était engagée à maintenir les emplois sur le site et au bout d’un an elle annonçait le transfert de l’activité « hard » à Toulouse.

Nous pensons que les salarié.e.s doivent compter sur leurs propres forces, doivent conserver les liens de solidarité construits entre les sites et ne pas se laisser diviser.

Que valent les « engagements » d’aujourd’hui ? Quand nous serons dans deux sociétés et qu’il faudra renégocier tous les accords d’entreprise, nous ne pourrons compter que sur nous-même et notre mobilisation pour ne pas voir nos conditions de travail se dégrader encore plus (horaires, salaires, protection sociale, santé…).

 lien vers pdf

C’est le moment de se syndiquer, ensemble nous serons plus forts !    Contactez  un militant.e. de la Cgt ou écrire à :  cgtcontinental@free.fr

 

 

Les NAO… et les « droits » des salariés !

Exceptionnel ?

Les Négociations Annuelles Obligatoires commencent début mars et se termineront début avril : ce qui comptera dans cette négociation sera uniquement le poids de notre mobilisation.

En effet, les résultats de l’entreprise sont annoncés de nouveau « exceptionnels », ce qui n’empêche pas la direction d’approfondir sa politique d’individualisation des salaires, et de développement de la précarité.

Gains de productivité

Finie la période de menace de fermeture de site ! Aujourd’hui les usines manquent de place pour caser des machines, il faut pousser les murs. Les produits sortent, l’argent est là. Le chiffre d’affaires a atteint le montant qu’on nous a tant présenté comme le Graal : 500 millions d’euros.

Le résultat (63 millions en 2015), et le taux de profit suivent.

Ce qui n’augmente pas, ou pratiquement pas, c’est le chiffre des embauches, et nos salaires. En fait c’est la productivité de notre travail à tous qui augmente !

Des embauches….

L’accord NAO de l’année dernière prévoyait 70 embauches nettes sur l’année 2015, et c’était effectivement un chiffre minimum quand on voit l’augmentation des cadences dans les usines et la charge dans les bureaux… Mais cet engagement de la direction n’a pas été tenu.

Ce qui a augmenté c’est le nombre d’intérimaires, le nombre de sous-traitants, le nombre de contrats « spéciaux » de toute sorte (c’est-à-dire aidés par des fonds publics).

Ce qui a augmenté c’est la précarité.

…et des augmentations de salaire.

Nous revendiquons donc à ces réunions de NAO l’embauche en CDI de tous les précaires qui le souhaitent, et des augmentations de salaires conséquentes, tout simplement parce que l’argent est là !

Beaucoup de salariés nous interrogent sur le niveau de la participation et de l’intéressement ? Bien malin qui peut le dire, tout simplement parce que la direction fait ce qu’elle veut en la matière, l’année dernière, par exemple, elle a décidé de doubler l’intéressement en fin de NAO pour calmer le mécontentement. Que fera-t-elle cette année, cela dépendra des craintes que pourront lui inspirer les salariés.

En tous cas une chose est sûre, l’intéressement est aléatoire et dépend beaucoup des circonstances c’est pourquoi la Cgt revendique des augmentations de salaires qui n’ont pas cet aspect aléatoire ! 300 euros par mois pour tous !

Loi « TRAVAIL » : manifestons le 9 mars pour son retrait !

 Hollande et son gouvernement ont décidé « d’alléger le code du travail » : après une campagne de plusieurs mois pour conditionner les esprits, le texte présenté voudrait nous ramener  loin vers le passé et effacer les limites que de nombreux combats des travailleurs avaient permis de poser.

Une attaque en règle contre le monde du travail

  • Temps de travail : supprimer toutes les limites actuelles.

Travail 12 heures par jour au lieu de 10 au maximum, fractionnement du repos journalier de 11heures, possibilité de travailler 46 heures par semaine pendant 16 semaines consécutives, extension du forfait jours à de nouvelles catégories…

Chimères ? Pas du tout, qu’on se souvienne simplement que la direction voulait imposer 12 heures de travail par jour aux équipes de Week-end, au mois d’août dernier !

  • L’accord d’entreprise au dessus des lois !

Toutes ces mesures, et bien d’autres encore pourraient être appliquées après un simple accord d’entreprise. Finie la notion actuelle qui prévoit « qu’un accord ne peut qu’être plus favorable que la loi », la loi devient celle du patron qui doit chercher quelques acolytes dans l’entreprise pour la faire passer.

Chimères ? Qu’on se souvienne des plans « Pépé » ! Et la nouvelle loi prévoit en plus que le referendum organisé dans un contexte de chantage à l’emploi validerait le plan si pas d’accord signé par les syndicats !

  • Licenciement : retirer tout ce qui gène les patrons !

Les licenciements économiques seraient rendus plus faciles, les juges ne regarderaient que la situation de la société et non celle du groupe ; les recours aux Prud’hommes plus difficiles et les indemnités plafonnées à l’avance !

Chimères ? Qu’on se souvienne de la fermeture de Clairoix ! Continental a été condamné devant tous les tribunaux de France, avec cette « loi Travail » plus de problème, la fermeture d’un site deviendrait une formalité !

Soyons nombreux à nous mobiliser pour le retrait de ce projet !

Les patrons n’ont pas attendu ce projet de loi pour profiter du rapport de force que leur donne un chômage de masse : ils ont déjà imposé bien des reculs, et bien souvent ils n’appliquent pas le code du travail, comme par exemple l’utilisation de l’intérim et la sous-traitance !

Alors si on supprime les quelques règles qui restent encore, c’est un boulevard ouvert au MEDEF ; ce sont les conditions de travail et de rémunération de tous qui se dégraderont à grande vitesse.

Cela ne nous laisse qu’un choix, celui de la lutte collective aujourd’hui pour faire reculer Hollande et son gouvernement. Aussi pour l’avenir car le patronat montre au travers de ce projet quel est son programme et ce qu’il souhaite appliquer dans les années qui viennent.

Chaque point demandera des combats, salaires, temps de travail, précarité, licenciements, à chaque fois, la seule issue sera la lutte collective. Alors préparons-nous dès aujourd’hui !

Manifestation mercredi 9 mars, 11h30 place Jeanne d’Arc !

Débrayons* et retrouvons nous au métro Basso Cambo à 11h00.

*  pour débrayer, il suffit de prévenir ton SHD et de sortir