Comme tous les ans, nous avons droit, au moment de l’ouverture des discussions sur les augmentations de salaires, à la comédie du bilan : les chiffres du résultat sont tellement importants que la direction ne sait pas comment les annoncer… aux salariés. Parce que du côté des actionnaires ils savent s’en vanter et même le crier sur les toits. Discours à géométrie variable !

Des résultats « exceptionnels » ? Certainement pas, il n’y a qu’à regarder la courbe du résultat de CAF SAS, même au plus bas, au moment de la crise boursière après 2008, les résultats étaient élevés. En réalité les résultats sont très élevés depuis le rachat de VDO par Siemens et cela fait bien longtemps que nous enrichissons les actionnaires par notre travail.

Nous retiendrons simplement 3 chiffres, le résultat du groupe (3,7 Milliard d’€ en 2013), le résultat de CAF. SAS (près de 70 Million d’€ en 2013) et ce que chaque salarié de CAF a rapporté par son travail en résultat en 2013 : plus de 27 000€ chacun ! Et pourtant pas mal de requins se sont déjà gavés avant ce résultat !

C’est l’ensemble des travailleurs de Continental qui produit ces richesses, nous revendiquons notre part pour les salaires, les embauches et les conditions de travail !

Conditions de travail

«Une entreprise qui gagne de l’argent a les moyens de restructurer» nous avait déclaré le président au moment des négociations sur Pépé ! Pour nous ces « moyens » (produits par notre travail) doivent d’abord servir à améliorer les conditions de travail.

L’externalisation de nombreuses fonctions a beaucoup limité les possibilités de reclassement sur des métiers différents. Pour les personnes travaillant en équipe depuis de longues années, nous demandons, en liaison avec le médecin du travail qui assure le suivi « santé », que des postes soient aménagés tant au niveau horaire qu’au niveau des postes de travail, et qu’une politique de reclassement de grande envergure soit menée, associée à des formations.

Dans les bureaux et labos, le nombre de cas de « burn-out » survenus montre que les conditions de travail sont dégradées.

Il faut embaucher !

Nous demandons l’embauche des intérimaires, des sous-traitants, des contrats de professionnalisation et des apprentis qui le souhaitent.

Les charges de travail ont augmenté très nettement dans toute l’entreprise, les embauches
réalisées sont nettement insuffisantes au regard de cette augmentation. Dans certains secteurs les départs ne sont pas remplacés et la charge se répartit sur ceux qui restent. La souffrance au travail n’est plus un concept, mais une réalité grandissante dans tout CAF SAS. Il faut embaucher à la hauteur du besoin.

De vraies augmentations de salaire.

Lors de la réunion NAO de mardi 11, la direction a parlé de 1,1 % de budget d’augmentation (partagés entre AI et AG) et d’un nouveau « transfert de charge » de la prévoyance… C’est encore assez fumeux, mais surtout complètement insuffisant !

 

De plus, le «du talon» d’augmentation pour tous a disparu, ce qui signifie que certains
travailleurs pourraient avoir « zéro » d’augmentation et nombreux sont ceux qui verraient baisser leur pouvoir d’achat en 2014. Et ce ne sont pas les primes annoncées qui vont changer quelques chose : elle ne sont là que pour tenter de diviser les salariés entre eux !
Un salarié qui touche 1400€ nets aurait 19€ d’augmentation (AG + transfert de charge =
1.34%, s’il est « conforme aux attentes ») ; 3 mois d’augmentation seraient absorbés par la
hausse d’impôts due à la cotisation mutuelle devenue imposable ! (ou 27€ d’augmentation pour un salaire net de 2000€).

L’augmentation annoncée serait dans la moyenne de ce que font les équipementiers, nous dit la direction ; mais ils font quoi comme résultat, ces équipementiers et depuis combien de temps ?

Les impôts, la TVA augmentent et pèsent sur le pouvoir d’achat, le chariot de supermarché
est de plus en plus cher, il va devenir un luxe ! Tout cela pour financer les réductions de « charges » aux patrons, ou le CICE ou le crédit d’impôt-recherche comme on voit ici autour de nous. Cela signifie que le gouvernement et les patrons prennent dans nos poches pour aider les grosses sociétés à maintenir leurs bénéfices !

Nous ne voulons pas payer pour eux, il faut donc reprendre sur les bénéfices ce qu’ils ont
pris dans nos poches ! Des augmentations de salaires importantes doivent compenser nos baisses de pouvoir d’achat qui s’accumulent d’année en année.

Les résultats importants doivent servir aux salariés :

C’est au moins 300€ par mois et pour tous qu’il nous faut comme rattrapage !